Sous le ciel blanc, tel un dauphin accompagnant un voilier au large, la mer vient jouer avec les hommes. Gentiment, elle lâche ses rouleaux contre la plage. De grosses vagues pleines d'écume, spectaculaires mais inoffensives.
Les petits hommes se jettent dedans. De loin ils forment de minuscules silhouettes, des bouts de peaux plus ou moins bronzées, des dos nus surmontés d'une tête d'épingle noire.
Dans la mousse blanche en mouvement, seuls la tête et les cheveux se devinent .
Et ça crie, ça bondit.
Quelques voix stridentes percent dans le tumulte des vagues. Les petits hommes s'amusent. Comme au grand huit, ils se font peur. Se lancent en riant dans les rouleaux. Mesurent leur impuissance contre la nature qui les domine.
Durant toute la journée, ainsi jouera la mer en compagnie des petits hommes. Veillant à retenir sa force, avec l'indulgence d'une lionne pour ses lionceaux.
(© Virginie Mège, Textes de plage - été 2012)
Les petits hommes se jettent dedans. De loin ils forment de minuscules silhouettes, des bouts de peaux plus ou moins bronzées, des dos nus surmontés d'une tête d'épingle noire.
Dans la mousse blanche en mouvement, seuls la tête et les cheveux se devinent .
Et ça crie, ça bondit.
Quelques voix stridentes percent dans le tumulte des vagues. Les petits hommes s'amusent. Comme au grand huit, ils se font peur. Se lancent en riant dans les rouleaux. Mesurent leur impuissance contre la nature qui les domine.
Durant toute la journée, ainsi jouera la mer en compagnie des petits hommes. Veillant à retenir sa force, avec l'indulgence d'une lionne pour ses lionceaux.
(© Virginie Mège, Textes de plage - été 2012)